Tribulations – Les Cygnes

Tribulations Loir-et-Chériennes – Episode 1

Lever de soleil sur la Loire ©Azad Photographie

Les cygnes

Lundi 6h40. Le réveil sonne. Une séance d’exercices au saut du lit. La météo annonce – 2°C. Par la fenêtre, le ciel étoilé dans l’obscurité la plus totale. On distingue encore les constellations. La petite ville de la rive gauche de la Loire où nous habitons a jugé bon d’éteindre l’éclairage public après 23h.

Une douche bien chaude. L’aurore approche. On voit le croissant de lune qui se couche à l’ouest. Un petit déjeuner. La batterie du vélo électrique, dans le garage, est pleine à craquer. Tout comme mon sac à dos, garni pour passer deux jours à Paris. Les mains gantées sur le guidon de mon fidèle vélo, je me lance dans l’aube. A quoi bon prendre la voiture quand la nature vous appelle ?

"Le fleuve royal est couvert d'un épais brouillard."

La brume à la sortie du village. Visibilité 2 mètres. L’impression de faire du sur-place, mais les grands peupliers qui bordent la Loire s’élancent déjà. Le jour est levé. La brume s’élève, et sur la véloroute des quais, le fleuve royal est couvert d’un épais brouillard. Mais le ciel est bleu. Etrange contraste. Vision féérique. Une sphère de pierre flotte dans le ciel. Je n’en crois pas mes yeux.

Loire sous la brume en Loir-et-Cher

C’est un dôme de pierre. Celui de la tour de la Cathédrale Saint-Louis à Blois.

Elle émerge de la brume comme descendue du ciel. Elle flotte dans l’air au-dessus du blanc. Comme une apparition. Elle me signale que je ne suis plus très loin du Château royal. Le pont Jacques Gabriel est là, en contrebas. Je franchis la Loire à grands coups de pédale et au-dessus de moi un sifflement. Trois cygnes, certainement les parents et leur rejeton. Je me demande si je rêve encore.

Vue sur la Loire depuis la Creusille, à Blois en Loir-et-Cher ©Jacques Paoletti

5 minutes après avoir franchi la Loire à vélo, j’arrive à la gare de Blois.

7h30, je saute dans mon train, bien au chaud. J’ai préparé la réunion.

A 9h45 je suis dans l’open space place de République à Paris. J’ai hâte de défendre mes idées chez mon client. Avant d’enchainer une soirée à la comédie française. Le lendemain après-midi, mon vélo m’attend toujours aussi fidèlement à la gare de Blois. Je le chevauche gaiement. L’air est pur, le ciel bleu, idéal pour inspirer à plein poumons sur le chemin vers mon village de Sologne, qui m’avait manqué l’espace d’une nuit. En traversant à nouveau le pont, les cygnes sont toujours là. Ils respirent, eux aussi, l’air pur du Loir-et-Cher, au-dessus de la Loire.

Et je me dis cela toutes les semaines : je ne suis pas allé au travail, j’étais parti pour une aventure… Nous sommes mardi soir.

Mercredi je travaillerai de chez moi, avec la vue sur les pommiers.

Jeudi, j’irai à la bibliothèque, l’espace est calme, la vue imprenable sur la halle aux grains. Et vendredi, au bureau. A moins que je ne prenne ma journée pour visiter le château de Cheverny ?

Bienvenue en Loir-et-Cher !

Retrouvez les autres chroniques de Karim sur notre page Tribulations Loir-et-Chériennes ici.

Crédits photo : Lever de soleil sur la Loire par ©Azad Photographie, Vue sur la Loire par ©Jacques Paoletti, vue aérienne sur la Loire par ©tom_aero5

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