Un dimanche, entre Blois et Cheverny
Quel bonheur, le dimanche. Se lever à son rythme. Ne pas compter. Une journée devant soi. Et une région à découvrir. Que faire aujourd’hui ? D’abord passer à la boulangerie du village pour un bon petit déjeuner. Ensuite, il faudra se rendre au marché faire le plein de fruits et légumes. On y rencontre du monde. On soutient les commerçants.
On m’a parlé d’un grand marché, quelque part dans la « ZUP » de Blois, un grand ensemble au Nord de la ville. A l’orée d’une des plus vieilles forêts domaniales de France. Je m’y rends pour la première fois. Le quartier est vraiment immense. Je suis les badauds qui semblent tous converger. Et je vois la vie. Un marché où l’on trouve tout. Beaucoup de couleurs, de langues, de produits frais.
Et mes fruits et légumes. A des prix défiants toute concurrence. 99 centimes le kilo de raisins blancs bien juteux. Je n’en crois pas mes yeux. Je m’essaie : Est-ce qu’ils viennent de la région ? D’Italie ! me crie le chaland.
(Photo ©Patrice Mollet)
« Puis me vient une soudaine envie de château ».
Je continue ma découverte. La fin de matinée me ramène à moi. De retour chez moi. Pas faim du tout. Je prends un livre. Puis me vient une soudaine envie de château. Me retrouver dans un château, tout simplement. C’est de dont j’avais envie, ce dimanche. Allez comprendre.
(Photo ©Azad Photographie/Instagram)
On m’avait parlé à plusieurs reprises du Château de Cheverny.
Alors carte, GPS, et c’est parti. Je traverse une grande forêt, sur une route paisible. En une matinée, passer d’un grand quartier populaire à un hameau viticole au voisinage paisible, puis à un site majestueux qui attire des touristes du monde entier. On arrive dans un hameau.
On sent l’histoire et la fierté des lieux.
L’accueil est chaleureux. Je découvre le jardin à la française. Les cèdres, les séquoias géants, majestueux, l’architecture végétale. Puis l’immeuble qui servit de modèle au père de Tintin pour le château de Moulinsart. La symétrie idéale, la perfection des lignes, la belle pierre. Je marche vite car j’ai hâte d’être à l’intérieur. Je suis quasiment seul.
Pas de protocole, pas de lourdeurs, j’ai l’impression que le château m’est offert.
C’est ce que je cherchais. Passer un peu de temps libre dans un château.
La visite est aisée. Des salles majestueuses. Un trône. Une belle collection d’objets d’arts, de tapisseries, d’armures. J’emprunte l’escalier monumental. Toujours aussi seul. Je passe de pièce en pièce. Le parquet qui craque sous mes pieds. C’est ma récompense.
Je n’ai pas tout vu, je n’ai pas eu le temps de tout lire. Mais peu importe.
J’avais envie de château et Cheverny s’est offert à moi.
Si j’ose dire. J’apprends tout de même que la famille de Vibraye habite toujours une aile. Et si je les croisais ? Ah, j’ai faim. Qu’a-t-on à déjeuner ? Je me prends à rêver… Finalement, j’irai déjeuner à l’Orangerie du château.
C’est un dimanche, en Loir-et-Cher.
Photo ©Château de Cheverny.
Bienvenue en Loir-et-Cher !
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